Retraites: l'intersyndicale "prête" à discuter avec le gouvernement mais redit "non" au départ à 64 ans
L'intersyndicale unie contre la réforme des retraites a redit lundi son opposition résolue au report de l'âge légal de départ, de 62 à 64 ans, mais se dit prête à discuter avec le gouvernement "sur toutes les questions de retraite".
Les huit organisations syndicales (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, Solidaires et FSU) qui avaient mené le combat social en 2023 contre la réforme voulue par le président Emmanuel Macron, se disent dans un communiqué, "prêtes à participer à tous les rendez-vous de concertation et de négociation sur toutes les questions de retraite".
Elles citent "les mesures d'âge qui doivent être abrogées, l'égalité femmes/hommes, la pénibilité, l'emploi des senior·es, les carrières longues…"
L'intersyndicale insiste: "64 ans, c'est toujours non!" en référence au report progressif de l'âge légal du départ à la retraite de 62 à 64 ans instauré par la réforme.
Michel Barnier s'est dit le 1er octobre, lors de son discours de politique générale devant l'Assemblée nationale, ouvert à des "aménagements raisonnables et justes", en concertation avec les partenaires sociaux, tout en jugeant "impératif de préserver l'équilibre durable de notre système de retraites".
"Après 18 mois de déni et de passage en force présidentiel, il s'agit d'une première reconnaissance que cette réforme est injuste", constate l'intersyndicale.
Celle-ci appelle toujours le chef du gouvernement "à suspendre immédiatement la réforme pour permettre son abrogation et à organiser une conférence de financement des retraites au cours de laquelle les organisations syndicales démontreront qu'il est possible de revenir sur les 64 ans".
"L'avenir des retraites mérite un débat de haut niveau: il faut pouvoir aborder l'ensemble des questions et discuter de l'ensemble des paramètres. C'est ainsi qu'il faut supprimer les mesures d'âge de la précédente réforme tout en consolidant l'avenir de notre système de retraites par répartition", estiment encore les syndicats.
I.Pesaro--IM