Il Messaggiere - Crise du mildiou: "l'État n'est pas à la hauteur", accuse le Modef

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Crise du mildiou: "l'État n'est pas à la hauteur", accuse le Modef
Crise du mildiou: "l'État n'est pas à la hauteur", accuse le Modef / Photo: ROMAIN PERROCHEAU - AFP/Archives

Crise du mildiou: "l'État n'est pas à la hauteur", accuse le Modef

Face à l'épisode de mildiou qui frappe notamment le vignoble bordelais et au refus des assureurs d'indemniser les exploitants touchés, le syndicat agricole Modef a estimé mercredi que "l'État n'est pas à la hauteur de cette catastrophe".

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"Plus de 90% du vignoble est touché" en Gironde, où nombre de parcelles "sont déjà condamnées à ne pas être vendangées", note le Modef dans un communiqué. "Cette situation est insupportable pour les viticulteurs subissant déjà une grave crise économique", dénonce-t-il.

Depuis plusieurs semaines, viticulteurs, élus et organisations professionnelles réclament des aides. Mais la fédération des assureurs a fait savoir que la perte de récolte provoquée par la maladie n'était pas couverte par le contrat multirisques climatiques en vigueur.

Celui-ci exclut les dommages causés par les maladies et couvre seulement les dommages directs causés par l'excès d'eau ou d'humidité, alors que le développement du mildiou s'explique, selon les assureurs, par une "alternance de pluies et de chaleur".

Pour le Modef, la réforme de l'assurance récolte introduite par la loi du 2 mars 2022 "montre déjà ses limites". Le syndicat "demande en urgence" d'activer le "3e étage" du nouveau dispositif, celui des aléas exceptionnels, qui déclenche une intervention de l'État via la solidarité nationale, y compris pour les agriculteurs non assurés.

Dans une interview au site Vitisphere publiée mercredi, le ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau, déclare "travailler sur des mesures classiques (exonérations de charges, mesures sur les taxes sur le foncier non bâti…)".

"Il y a un enjeu, celui de démontrer que cet évènement (l'épisode intense de mildiou, NDLR) est le produit d'un aléa climatique, ce que les assureurs se refusent à faire", ajoute le ministre.

L.Sabbadin--IM