

Le Vatican prépare les obsèques du pape, où sont attendus Trump et Macron
Le Vatican doit annoncer mardi la date des funérailles du pape François, où sont attendus des centaines de milliers de fidèles mais aussi des dirigeants étrangers comme les présidents américain Donald Trump, français Emmanuel Macron et ukrainien Volodymyr Zelensky.
Le Saint-Siège a diffusé mardi matin les premières images du pape François dans son cercueil ouvert, encadré de deux gardes suisses dans la chapelle de la Résidence Sainte-Marthe du Vatican, où il vivait.
Sur cette photo et cette vidéo réalisées lundi soir après la mise en bière, le pape, décédé d'un AVC à 88 ans, porte une mitre blanche et une chasuble rouge, tandis que ses mains ensèrent un chapelet.
Les funérailles devraient avoir lieu entre vendredi et dimanche. Comme pour Jean-Paul II en 2005, des dizaines de chefs d'Etat et de têtes couronnées assisteront à cette cérémonie solennelle.
Donald Trump a annoncé lundi soir qu'il viendrait avec sa femme Melania, malgré les critiques dures et répétées du pape contre sa politique anti-migrants. "Nous sommes impatients d'y être!" a écrit le président américain sur son réseau Truth Social.
Emmanuel Macron sera là lui aussi :"Nous serons aux obsèques du pape, comme il se doit", a-t-il déclaré depuis l'île de La Réunion, où il est en déplacement.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui a remercié lundi celui qui "a prié pour la paix en Ukraine et pour les Ukrainiens", prévoit également d'assister à la cérémonie en la basilique Saint-Pierre.
Déjà affaibli par une sévère pneumonie, le premier pape sud-américain et jésuite de l'Histoire a succombé lundi matin à un accident vasculaire cérébral (AVC), au terme de 12 ans d'un pontificat marqués par une grande popularité mais aussi une farouche opposition au sein de l'Eglise.
Sa dépouille devrait être transférée de la résidence Sainte-Marthe vers la basilique Saint-Pierre à partir de mercredi afin d'être exposée aux fidèles, sans catafalque, conformément aux volontés du pape argentin qui a souhaité introduire plus de simplicité et de sobriété.
Dans son testament, Jorge Bergoglio dit vouloir être inhumé à la basilique Sainte-Marie-Majeure, à Rome, dans une sépulture "sans décoration", avec pour seule inscription son nom en latin: "Franciscus".
- Hommages unanimes -
De l'Iran à l'Allemagne en passant par les Etats-Unis, l'UE, l'ONU, le Liban, Israël ou l'Autorité palestinienne, les dirigeants du monde entier ont rendu un hommage unanime à François.
Son compatriote, la star du football Lionel Messi qu'il avait rencontré, a évoqué "un pape différent, proche, argentin... Repose en paix, pape François", a-t-il écrit sur Instagram.
Pékin a présenté mardi ses "condoléances" et dit vouloir continuer à développer ses relations avec le Vatican.
Le pape, sorti de l'hôpital le 23 mars, avait multiplié les apparitions publiques ces derniers jours en dépit de l'avis des médecins lui ayant prescrit un strict repos de deux mois.
Apparu épuisé dimanche, à l'occasion des célébrations de Pâques, il s'était tout de même offert un bain de foule en "papamobile" sur la place Saint-Pierre.
En 12 ans de règne, "Papa Francesco" s'est engagé sans relâche pour la défense des migrants, l'environnement et la justice sociale, sans remettre en cause les positions de l'Eglise sur l'avortement ou le célibat des prêtres.
Opposant acharné au commerce des armes, l'ancien archevêque de Buenos Aires est toutefois resté impuissant face aux conflits en Ukraine ou au Proche-Orient, malgré d'innombrables appels à la paix.
Ce politique madré au franc-parler abrasif a aussi voulu réformer une Curie - le gouvernement central du Saint-Siège - rongée par l'inertie, y développer la place des femmes et des laïcs et assainir les sulfureuses finances du Vatican.
Face au drame de la pédocriminalité dans l'Eglise, il a levé le secret pontifical et obligé religieux et laïcs à signaler les cas à leur hiérarchie. Sans convaincre les associations de victimes, qui lui ont reproché de ne pas être allé assez loin.
S.Rovigatti--IM