Il Messaggiere - Après l'ouragan Hélène, au tour de Milton d'être politisé

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Après l'ouragan Hélène, au tour de Milton d'être politisé
Après l'ouragan Hélène, au tour de Milton d'être politisé / Photo: Brendan Smialowski - AFP

Après l'ouragan Hélène, au tour de Milton d'être politisé

Comme l'ouragan Hélène avant lui, Milton qui vient de frapper la Floride est récupéré par les candidats à la présidentielle, la démocrate Kamala Harris et le républicain Donald Trump.

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"Hier, j'ai rencontré les représentants de l'administration fédérale qui travaillent sans relâche pour apporter de l'aide aux Américains touchés par Hélène (ndlr: qui a ravagé il y a plus d'une semaine des zones du sud-est du pays) et Milton", a écrit la vice-présidente jeudi sur X.

"Pendant ce temps, Donald Trump propage des mensonges et donne des leçons sur le bruit du vent", cingle-t-elle, en diffusant un montage vidéo, à partir d'une réunion à laquelle elle a participé et d'un meeting de campagne de son rival.

Dans un très court extrait de son discours, on entend le candidat républicain dire "Le vent, le vent. C'est un son si merveilleux. Le vent, le vent, le vent. Le vent c'est merdique. Je vous le dis, c'est horrible".

Par contraste, Kamala Harris est montrée la mine grave, intervenant lors d'une réunion avec les responsables de diverses agences fédérales impliquées dans la réponse aux catastrophes naturelles.

Donald Trump, lui-même résident de Floride, a diffusé jeudi un message vidéo dans lequel il dit "prier" pour les habitants touchés et promet que l'Etat du sud-est sortira "plus fort".

Le milliardaire, qui a beaucoup critiqué la réponse de l'administration Biden à l'ouragan Hélène, y compris en relayant de fausses informations, ajoute: "Espérons que le 20 janvier (ndlr: date de l'investiture du prochain ou de la prochaine locataire de la Maison Blanche) vous aurez quelqu'un qui vous aidera vraiment".

- Gouverneur -

Dans son message, l'ancien président félicite aussi le gouverneur conservateur de Floride Ron DeSantis pour son travail.

Lundi, Kamala Harris avait déploré que ce dernier, candidat malheureux à la primaire républicaine rallié depuis à Donald Trump, n'ait pas répondu quand elle avait tenté de le joindre au téléphone.

"Jouer à de petits jeux politiciens dans ces situations de crise, dans ces situations d'extrême urgence, c'est totalement irresponsable et c'est égoïste", avait asséné la candidate démocrate.

Ron DeSantis lui a reproché exactement la même chose jeudi, dans une interview à CNBC.

"Je ne savais même pas qu'elle essayait de me joindre", a-t-il dit, en jugeant que de toute façon la vice-présidente n'avait "aucun rôle dans (le) processus" de gestion des catastrophes naturelles.

"Elle essaie de s'interposer à cause de sa campagne. (...) Quand elle essaie de dire que je devrais lui accorder mon attention au lieu de me soucier de ma population, cela montre seulement qu'elle ne comprend pas ce que c'est de répondre à ces catastrophes naturelles", a encore attaqué Ron DeSantis.

Mercredi, le président Joe Biden avait accusé Donald Trump d'avoir déclenché une "avalanche de mensonges" sur la gestion par le gouvernement fédéral américain des ouragans Hélène et Milton.

Depuis le passage destructeur et meurtrier d'Hélène dans le sud-est des Etats-Unis, faisant au moins 236 morts, Donald Trump et les républicains accusent, sans preuve, les démocrates d'avoir "volé l'argent" de l'agence fédérale de réponse aux catastrophes naturelles (Fema) pour "le donner à leurs immigrés illégaux".

"C'est ridicule de dire ça. C'est faux", a réagi Joe Biden. "Il y a des allégations selon lesquelles les maisons (endommagées, ndlr) sont confisquées, c'est tout simplement faux. Il est dit que les sinistrés ne recevront que 750 dollars, pas plus. C'est tout simplement faux".

Le dirigeant démocrate a aussi fustigé les assertions "encore plus bizarres" et complotistes de la parlementaire trumpiste Marjorie Taylor Greene. Elle "dit maintenant que le gouvernement fédéral contrôle carrément la météo... On est au-delà du ridicule. Il faut que ça s'arrête", a-t-il lancé.

C.Abatescianni--IM