L'ouragan Hélène va atteindre la Floride jeudi, dangereuses inondations redoutées
L'ouragan Hélène, potentiellement "catastrophique", doit toucher terre en fin de journée jeudi en Floride, apportant avec lui de dangereuses inondations.
Avec déjà des vents de 155 km/h, l'ouragan est classé en catégorie 2 sur une échelle de 5, selon le Centre américain des ouragans (NHC), et poursuit sa route au-dessus du Golfe du Mexique, en direction du nord-ouest de la Floride.
Il devrait encore se renforcer en ouragan de catégorie 3 ou plus élevée avant de toucher terre dans la région de Tallahassee, la capitale de l'Etat.
Dans cette zone, "personne n'a vu une tempête d'une telle ampleur de mémoire récente", a averti jeudi matin le gouverneur de Floride, Ron DeSantis.
"Les dangers les plus importants sont les chutes d'arbres sur les toits, et conduire durant la tempête", a-t-il souligné, exhortant les habitants qui ont décidé de rester chez eux à la prudence.
Le risque de submersion marine inquiète particulièrement les autorités, avec une montée des eaux qui pourrait atteindre 6 mètres par endroits et des vagues "destructrices", selon le NHC.
Ces inondations comme la puissance des vents pourraient être "catastrophiques", de même source.
Des milliers d'habitants ont commencé à évacuer les côtes dès mercredi.
Les autorités ont mis en place un partenariat avec le service Uber, afin de transporter gratuitement les habitants sous le coup d'ordres d'évacuation vers des refuges.
Quelques 3.500 soldats de la Garde nationale ont été mobilisés, et 2.000 supplémentaires peuvent venir renforcer les rangs si besoin, a indiqué M. DeSantis. Des centaines d'autres personnes sont sur le pont, notamment au sein du département des Transports.
Le tout en prévision d'éventuelles opérations de recherche et de sauvetage, de rétablissement de l'électricité ou de dégagement des routes. "Il va y avoir beaucoup de débris", a prévenu le gouverneur.
- Aéroports fermés -
Jeudi matin, la ville de Tallahassee, qui compte environ 200.000 habitants, gardait encore un semblant de normalité, avec des magasins ouverts et une légère pluie, selon des journalistes de l'AFP sur place.
Mais "nous voyons déjà des effets dans le sud de l'Etat, et les conditions vont continuer à se détériorer dans la journée", a dit jeudi matin Ron DeSantis.
Plusieurs aéroports, notamment ceux de Tallahassee et de Tampa plus au sud, sont fermés.
L'état d'urgence a été imposé dans presque la totalité des 67 comtés de l'Etat, le troisième le plus peuplé du pays.
L'Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique (NOAA) mène depuis plusieurs jours des missions à l'aide d'avions volant au coeur de la tempête, pour mieux déterminer son intensité et prévoir sa trajectoire exacte.
La saison des ouragans dans l'Atlantique nord s'étend de début juin à fin novembre.
Si plusieurs ouragans ont déjà frappé les Etats-Unis cette année, dont Béryl et Debby, ceux-ci étaient moins puissants qu'Hélène au moment de toucher terre sur le continent.
L'agence NOAA avait prévenu il y a plusieurs mois que la saison pourrait être particulièrement agitée cette année, notamment en raison de la chaleur des océans, qui alimente les ouragans.
En réchauffant les eaux des mers, le changement climatique rend plus probable l'intensification rapide des tempêtes et augmente le risque d'ouragans plus puissants, selon les scientifiques.
J.Romagnoli--IM