L'Ocean Viking porte secours à 35 Bangladais au large de Malte
L'Ocean Viking, navire-ambulance affrété par l'ONG SOS Méditerranée, a secouru dans la nuit de dimanche à lundi 35 Bangladais qui se trouvaient sur une embarcation en détresse au large de Malte, a constaté un journaliste de l'AFP à bord.
Les migrants, tous des hommes partis de Benghazi en Libye sur un bateau en fibre de verre, ont été secourus peu après 04H00 (02H00 GMT) dans la zone de recherche commune entre Malte et l'Italie et pris en charge par les équipes médicales à bord.
Hagards, le regard dans le vide, en état d'hypothermie et de déshydratation sévère, ils ont reçu des couvertures de survie, de l'eau, de la nourriture et des vêtements propres.
Les rescapés ont dit avoir passé au moins deux jours et deux nuits en mer, a rapporté SOS Méditerranée, qui s'est rendue sur place après avoir reçu le signalement de l'embarcation dimanche soir via Alarm Phone, la ligne d'urgence mise en place par une ONG pour les embarcations en détresse.
L'embarcation faisait route vers la Sicile, a indiqué à l'AFP l'ONG basée à Marseille.
Début mai, l'Italie a ajouté le Bangladesh à sa liste des "pays d'origine sûrs" permettant un traitement accéléré des dossiers de demande d'asile.
Les autorités italiennes ont assigné "le port éloigné d'Ortona sur la côte Adriatique, à 2,5 jours de navigation" pour débarquer, a déploré SOS Méditerrannée.
L'Italie, en première ligne face aux traversées de migrants cherchant à rejoindre l'Europe, désigne très souvent des ports de débarquement très éloignés des lieux de sauvetage, allongeant les délais de navigation, dénoncent les ONG.
Depuis 2016, SOS Méditerranée a secouru plus de 40.000 personnes en Méditerranée, principalement en Méditerranée centrale, la route migratoire la plus dangereuse du monde.
En 2023, 3.105 migrants sont décédés ou ont été portés disparus après avoir tenté de traverser la Méditerranée pour rejoindre l'Europe, selon les derniers chiffres de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), une agence de l'ONU.
Depuis janvier, 622 migrants sont décédés ou portés disparus en Méditerranée centrale, selon la même source.
J.Romagnoli--IM